Restauration

Votre ours a besoin d’être restauré ?

Combien coûte une restauration ?

Je crée des pièces uniques et je soigne aussi les blessures laissées par le temps, l’oubli ou trop d’amour.
Mon histoire croise beaucoup d’autres histoires dont les ours restent les seuls témoins ou les révélateurs.
Je m’applique alors à respecter la singularité de chaque ours qui passe entre mes mains. Il y a des traces qui ne s’effacent pas, comme l’usure et la décoloration des poils, mais ça, c’est comme nos rides et nos cheveux blancs. Ça nous raconte.

Chaque restauration demande une évaluation précise sur les matériaux et les techniques utilisés. Il faut parfois faire quelques recherches pour retrouver l’allure initiale de l’ours.
Tout peut se remplacer à condition de respecter l’état originel de la peluche.

Beaucoup d’ours ont perdu un œil, ou les deux. Je m’efforce au maximum de trouver ceux qui rendront à l’ours son regard d’origine.
La truffe est aussi un élément qui disparait avec le temps. Il faut donc retrouver pour chaque individu son modèle de référence pour reconstituer la forme correspondant à sa marque et son époque.
Les semelles et les paumes paient également un lourd tribut aux câlineries répétées. Il y a toujours une matière à l’apparence et à la qualité similaires à celle d’origine.
Les autres réparations concernent les déchirures, la perte de matière affectant le volume de l’ours.
Parfois il faut changer les articulations ou, encore, reconstituer un membre manquant.
Il est quasi impossible de retrouver une fourrure identique qui, même si j’en avais en stock, n’aurait pas vieilli de la même manière. Cependant, dans la diversité des matières existantes et, au besoin, en raccourcissant, épilant ou colorant la nouvelle fourrure, il est possible de combler les manques importants.

J’ai été contactée plusieurs fois pour restaurer des doudous, cependant je préfère m’en tenir à la restauration des ours anciens articulés.
Il m’arrive de me laisser convaincre pour la réparation d’un doudou qui tient une place très importante dans le cœur de son propriétaire mais c’est un travail un peu différent. En effet, la qualité de cet objet dont la forme est généralement simple tient essentiellement à la texture du tissu qui le compose et qui se dégrade beaucoup plus, l’usage n’étant pas tout à fait le même qu’avec un ours traditionnel.

Les ours présentés ici ne sont pas à vendre. Chinés, récupérés, sauvés, ils illustrent ma manière d’aborder et de réaliser la restauration.

Comment de vieux ours retrouvent un petit air de jeunesse.